Nuit agitée !
La flotte de la Transquadra Madère Martinique poursuit sa grande glissade vers les Antilles. Sur la carto, ça à l’air si facile… tout droit, au portant, dans 15 – 20 nœuds de vent. On pourrait même craindre que les concurrents ne s’ennuient ? Que nenni ! Si la mer croisée d’hier commence à se ranger, le vent était instable la nuit dernière, avec pas mal de manœuvres à la clé... Ceci dit, le vent est toujours instable en fait pour des compétiteurs qui cherchent en permanence à avoir la meilleure combinaison de voile et le réglage optimal.
Mais au-delà de ce petit aparté, des grains ont agité la nuit des concurrents : « nuit bien tordue avec des bascules de vent de 40° et des rafales à 26 – 27 nœuds (20 nœuds établis) avec 5 ou 6 empannages ! Ce sont des grains d’alizés, ça va se calmer en journée », annonçait Alex Ozon (Team 2 Choc) ce matin.
Même constat pour le duo de Nabla 2 (Emeric de Vigan/Bernard Mallaret) : « vent irrégulier, nous avons profité des bascules pour nous placer par rapport à nos concurrents plus sud, on est sous grand spi, il y a 18 nœuds, on garde la même énergie de jour comme de nuit ! »
Manœuvres à tous les étages
Tous deux sont ce matin en tête de leurs flottes respectives, solo et duo performance, mais l’acharnement à suivre chaque bascule de vent est la même pour tous, comme en témoigne par exemple les multiples changements de voiles d’Olivier Hausheer (Marimar 4) : « Le jour levé, j’échange le spi lourd par le léger. En fin de matinée, les premiers grains (pas très actifs) font leur apparition. J’affale en vitesse le grand spi pour envoyer le génois. Le vent bascule à gauche, je loffe pour conserver ma route. C’est tout bénef. On marche bien, à environ 8 nœuds, pendant une petite heure. Vers 13 heures, je peux renvoyer le spi lourd, remplacé une heure plus tard par le léger… »
Bref, ça ne chôme pas sur l’Atlantique !
Ozon devant, ça optionne en double
Côté classement, en solitaire performance, Alex Ozon (Team 2 Choc) continue d’allonger la foulée de creuser l’écart surs se poursuivants : Arnaud Bracq (Diablo) et Henri Laurent (Sailgrib) bord à bord à 59 milles sur une route un peu plus nord, tandis que Philippe Benaben (Platypus) est à 80 milles mais plus au sud…
En double performance, les options sont plus tranchées avec 130 milles d’écart Nord/Sud. La flotte est menée par le duo de Nabla (Emeric de Vigan/Bernard Mallaret), suivis en distance au but par les nordistes Logoden (Eric Tilly/Ronan Morvan) et Moshmoshi (Sébestien Saulnier/Stefan Jaillet), partisans d’une route plus courte quitte à flirter avec les calmes de la dorsale située au nord de la flotte, tandis qu’au sud on retrouve notamment le duo de OSE (Eric Guigné/Tangi Caron).
La Fauvette toujours en tête
En croiseur, en solo, Ann-Pascale Roelandts (La Fauvette) tient toujours tête à ses concurrents, bravo à elle !
En double, Azora (Stephen Thomas/Chris Morton) et Vega Prima (Pascal Pic/Philippe Berquin) se tiennent en une dizaine de milles…
Les Méditerranéens naviguent relativement groupés dans le peloton.