édition 2024 - 2025 La Turballe - Marseille - Madère - Martinique

Jean Passini et Dominique Dubeau, vainqueurs en double : nous ne partions pas pour gagner

Jean Passini et Dominique Dubeau (JPK 10.10 - SNA Numerobis), vainqueurs en temps compensé des doubles de la flotte Atlantique

« On partait avec l’objectif de faire le mieux possible et d’être contents de ce que l’on aurait fait. Nous avions mis toutes les chances de notre côté en termes de préparation, mais au niveau du classement on ne savait pas où se situer. Notre première confrontation avec la flotte de la Transquadra s’est jouée à l’occasion de la 45.5, que nous avons gagnée en double… ça nous a mis en confiance, il faut être honnêtes. Mais on n’est pas du style à se dire qu’on allait gagner ici. Nous nous étions dit que nous étions capables de faire quelque chose de bien si on travaillait bien.
On sait très bien qu’en bateau il y a tellement d’aléas possibles entre la météo, la stratégie, le matériel… que ça n’a pas de sens de dire qu’on va gagner.

Notre bateau est extrêmement polyvalent, et il y a eu beaucoup de près sur cette étape. Ces anciens bateaux sont moins typés. Mais ce ne sera pas tout le temps comme ça !

En apnée depuis Pen Men
On a pris un bon départ. A Pen Men on était en tête des doubles, ça nous a mis la pression ! Du coup on est en apnée depuis ! Nous avons pu remettre en place un rythme de course que nous avions validé sur des courses plus courtes. En nous imposant d’aller dormir régulièrement. Nous avons dormi le même nombre d’heures toutes les nuits. Et ça a bien fonctionné.

Pas de fatigue, pas de casse… et pourtant le bateau a été sollicité ! Dans le passage du front dans le golfe de Gascogne, qui a été dur, et sous spi depuis trois jours par 18 à 22 nœuds de vent, on mettait tout dessus pour avoir la vitesse maximale…
Je suis impressionné par la solidité du bateau.

La 2e étape sera un vrai challenge car nous n’avons jamais traversé l’Atlantique. Sur cette étape là on était encore dans du connu. Pour la deuxième, ce sera la découverte en termes de durée comme de stratégie. C’est nouveau, mais cette première étape met en confiance quand même.

Des bons moments ? la fin sous spi, c’était grandiose ! On barrait debout parce que le cockpit était inondé à chaque surf, on en avait marre d’avoir les fesses sous l’eau ! Comme en dériveur, le bateau planait tout le temps. Ceux qui ont des bateaux récents connaissent ça, mais nous on découvrait ! On connait ce bateau depuis 2 ans seulement.

C’était beau ! La mer était magnifique ! Au large, elle a un bleu d’une profondeur extraordinaire ! »